Je suis très fière de pouvoir accompagner les personnes atteintes de cancer en utilisant deux outils très complémentaires : la sophrologie et l’hypnose.

J’ai d’abord pratiqué la sophrologie seule, et puis l’hypnose fait aujourd’hui partie intégrante de mon activité en tant que thérapeute. Bien qu’elles ne puissent pas se substituer à un traitement et un suivi médical, ces deux techniques ont une réelle efficacité dans le domaine de la cancérologie.

Alors tout d’abord, qu’est-ce que la sophrologie ?

C’est une méthode, une technique, une boîte à outils merveilleuse créée par un neuropsychiatre, le Docteur Caycedo en 1960, qui permet, avec de l’entraînement telle une vraie discipline, d’aller vers un mieux-être au quotidien, une sérénité, un meilleur équilibre de soi. 

Soline-Sophrologue

Des exercices basés sur la respiration sont proposés. Car bien que naturelle et automatique, la respiration est primordiale et il est très important d’en être conscient. Elle permet de venir renforcer la confiance et l’estime de soi, de poser tout le corps en douceur, de se centrer sur soi et de se concentrer.
En d’autres termes, elle nous oblige un peu à faire abstraction du reste, du monde extérieur, des jugements et aprioris. Je dis souvent à mes clients : « vous n’avez pas d’autre choix que de vous occuper et vous préoccuper de vous en vous coupant du monde extérieur et en portant toute l’attention sur votre respiration ».

Les exercices sont bien sûr pratiqués avec une approche douce et respectueuse des limites de chaque personne. Le sophrologue est là pour permettre *** d’acquérir, avec la pratique, une véritable autonomie. Il pourra ensuite reproduire les gestes et les mouvements seul.

L’hypnose, quant à elle, est un état naturel,

déjà présent en nous tous et que nous vivons chaque jour sans le savoir (dès que l’on est concentré sur quelque chose, ou dans nos pensées, nos rêveries…). Ce moment-là précis de « mise en pause » de la partie consciente du cerveau permet d’accéder à nos ressources inconscientes, de permettre l’émergence de nouvelles capacités, de nouveaux apprentissages et comportements. Se reconnecter à notre partie inconsciente nous permet d’aller chercher des réponses et des solutions en profondeur et de les utiliser en cas de besoin. Le thérapeute « occupe » la partie consciente du cerveau pour accéder à la partie inconsciente *** pour une reconnexion avec ce siège des émotions et des ressources.
C’est souvent sous forme de « révélations » que l’on perçoit les bienfaits de l’hypnose, qui nous font nous sentir de mieux en mieux au quotidien.

Ainsi, le travail de visualisation positive, utilisé aussi bien en sophrologie qu’en hypnose, a ici toute son importance ; il permet à la personne de s’installer dans une « bulle de bien-être » pour l’aider à anticiper et appréhender un événement désagréable dans de bonnes conditions. L’état de conscience modifié (ou hypnotique) dans lequel nous sommes sous hypnose, permet d’imaginer la multiplication des globules blancs par exemple, l’efficacité d’un traitement dans l’élimination des cellules cancéreuses, la protection des cellules saines, ou encore le pouvoir destructeur de la chimiothérapie face aux cellules cancéreuses en suivant son cheminement dans le corps.

Principalement et d’un point de vue général, la sophrologie et l’hypnose permettent la diminution de la sensation de fatigue, une meilleure gestion de l’anxiété à l’annonce d’un rendez-vous à l’hôpital ou d’une intervention, et la visualisation du bon déroulement d’une séance de chimiothérapie ou de radiothérapie.

Quand elle est pratiquée régulièrement, la sophrologie aide les personnes malades à prendre du recul par rapport à des moments désagréables, en leur permettant de renforcer l’envie de se battre et de continuer à faire des projets.

Pour résumer, la sophrologie et l’hypnose permettent de :

– Se libérer des appréhensions avant un rendez-vous médical, une intervention
– Se préparer mentalement, grâce à la visualisation, à une séance de chimiothérapie ou radiothérapie, et la vivre avec confiance et sérénité,
– Prendre du recul par rapport à la maladie,
– Développer sa force de guérison,
– Maintenir une activité immunitaire

….Pour un réel lâcher prise et un accompagnement vers un mieux-être jour après jour.